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Histoire du livre

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Message par Bob l'écriviste Lun 18 Jan - 20:22

PROLOGUE

Comme chaque soir depuis plus de 50 ans lorsqu’il avait terminé de superviser le repas de ses maîtres, Poilut était installé dans son bureau devant la porte d’entrée en bois massif du manoir. De part et d’autre de son poste de travail, deux longs couloirs parallèles desservaient les différentes ailes de la grande demeure. Il traitait la paperasse, était de bonne humeur, les comptes se portaient plutôt bien. Il savait qu'il n'était pas étranger à la prospérité de la famille qu'il servait, qui était dans les bonnes grâces  du gouverneur. Poilut s’enfonça dans son fauteuil un sourire aux lèvres. Son seul but dans la vie avait été de servir la famille Devir. Ils l’avaient accueilli alors qu’il était un enfant de la rue livré à lui-même. Ils lui avaient transmis les valeurs et l’éducation des bonnes gens. Sans la bonté de ses maîtres il aurait succombé à la dureté de la vie dans les bas fonds de Royal-Dayce. Il leur en était éternellement reconnaissant ainsi il dédiait sa vie à satisfaire ses bienfaiteurs. Poilut regarda la pendule juchée au-dessus de la porte d’entrée, elle indiquait presque 23 heures. Il était temps pour lui d’aller se coucher une longue journée l’attendait encore demain.



On frappa à la porte d’entrée du manoir, le vieux majordome prit appui sur sa canne en bois sculpté main et se leva pour aller ouvrir. Qui cela pouvait-il bien être à une heure pareille ? Ils n'attendaient pourtant pas de visite ce soir, la personne avait vraiment intérêt à avoir une bonne raison de le déranger se dit-il, dans le cas contraire il n' hésiterait pas à râler et réprimander son interlocuteur !  Depuis le temps qu'il était au service des Devir,  il s'était forgé une petite réputation et de manière générale, il ne valait mieux pas importuner l'une des familles les plus puissantes de Royal-Dayce.
De sa main libre, le vieil homme saisit la poignée et entrebâilla la lourde porte.
"Oui plait-il ?" commença le majordome de sa voix grinçante où pointait une lueur d'agacement.
Sur le palier se tenait semble-t-il un homme, il ne pouvait pas en être certain car celui-ci était emmitouflé dans une fine cape noire, son visage dissimulé dans l'ombre de sa capuche.
“Présentez vous, que voulez vous ?” demanda sèchement Poilut
Le majordome commença à dévisager l'individu qui le mettait très mal à l'aise et n'eut l'occasion de le faire davantage. En un battement de cil, sans qu’il puisse esquisser le moindre geste ni émettre le moindre son, une lame en argent vint transpercer sa gorge et la vie le quitta.
“Pour ce qui est de mon nom cela n’a pas d’importance, et ce que je suis venu faire ? En quoi cela peut-il intéresser un cadavre ?” ricana l’assassin tout en enjambant le corps sans vie du majordome. Il entra ainsi dans la demeure des Devir avec la nonchalance dont seul pouvait se permettre un génie de son rang.
Ce n’était que le début et le sang coulerait à flot cette nuit. Aucune âme vivante n’échaperait à ses lames, femmes et enfants compris, dont un tout particulièrement. Leur seule issue était la mort. L’assassin ne laissait rien au hasard.
Le tueur continuait sa marche macabre laissant derrière lui les cadavres sanguinolents des servantes, gardes et membres de la famille Devir. Rien ne pouvait l'arrêter, il était l’élite des assassins de la capitale, personne ne lui arrivait à la cheville, il avançait avec une assurance glaçante resserrant petit à petit l’étau autour de sa cible. Comme avant chaque contrat il avait repéré les lieux ainsi connaissait t’il les moindre recoins,  les habitudes de chacun et  il déambulait dans les couloirs prenant un malin plaisir à éliminer une à une ses proies.


Enfin il les tenait. L’assassin laissa retomber le corps inerte du garde posté devant la salle à manger et entra dans la pièce. Un feu de cheminée crépitait sur la droite, au centre sur la largeur une longue table en marbre séparait d’un côté un jeune homme blond les cheveux en bataille le regard bleu étincelant de haine. Et de l’autre une jolie jeune femme qui malgré la terreur lisible sur son visage tentait de garder le contrôle de ses émotions,  son fils de 6 ans serré entre ses bras tremblants. L’assassin avança avec une assurance et un calme qui firent pâlir le jeune homme face à lui. Celui ci brandissait une fine épée prêt à se battre pour sa femme et son fils. C’était le chef de la famille Devir. L’assassin imperturbable ne laissant transparaître aucune émotion leva le bras gauche, celui qui ne tenait pas sa dague ensanglantée. Avant qu’il ne puisse comprendre ce geste, le jeune homme reçut un carreau d'arbalète entre les deux yeux. L’assassin fonça sur lui et lui planta sa dague dans le cœur. Encore un meurtre d’une facilité exaspérante. C’en était lassant.
“Navré mais vous êtes les suivants” dit le tueur en s’adressant à la cible et sa mère qui s’était recroquevillée sans lâcher son fils..
Le tout jeune garçon fixait le tueur sans ciller comme paralysé. Mais ses yeux ne reflétaient pas la peur.
“Je vous en supplie laissez Kael.. ce n’est qu’un enfant, tuez moi à sa place mais ne lui faites pas de mal je vous en conjure.
La supplique déchirante de la jeune femme ne fit pas même sourciller l’homme qui se tenait debout face à eux.
Il leva sa lame une première fois et l'abattit éclaboussant du sang de sa mère le visage de l’enfant. Celui-ci ne réagissait pas davantage.
Il leva sa lame une seconde fois, il plongea ses yeux dans les grands yeux bleus de sa victime, y vit de la haine,  du défi, mais pas de peur. Il y avait dans ce regard quelque chose de nostalgique, pour l’assassin c’était pour lui le regard d’un être qu’il avait jadis aimé il eut un moment d’hésitation et d’excitation il y voyait un potentiel énorme, quelqu’un capable d’être son égal comme l’avait été des années auparavant son maître qu’il avait tué de ses propres mains. Il retourna son arme et frappa à la tempe l’enfant avec le manche. Celui-ci sombra dans les ténèbres. Inconscient.

"Bonne chance Kael Devir, ce n’est pas encore ton jour, cultive ta haine envers moi et viens m'affronter lorsque tu seras assez fort” murmura l’assassin en quittant la salle. Il mit le feu au manoir. Mais il savait que l’enfant ne mourrait pas ce soir, quand Hannibal Tilann avait un plan, ceux-ci  se déroulaient comme il le prévoyait. L’enfant vivrait et  viendrait le défier, ce serait sans aucun doute le combat le plus passionnant de sa vie. Enfin un être à sa hauteur, il l‘avait vu dans ses yeux, dans son âme. Même s’il fallait pour cela attendre qu’il grandisse. Ce plaisir-là passait avant tout, bien avant un contrat.



CHAPITRE 1

La pluie tombait sans discontinuer martelant les pavés et couvrant le silence de la nuit. Cela l'arrangeait, il devait être le plus discret possible, sa cible ne devait pas l'entendre approcher. Auquel cas il serait bon à minima pour une bonne correction et livré à la milice. Dans le pire des cas, il se ferait tabasser et laisser pour mort au milieu de la rue. A cette pensée le jeune garçon frissonna et serra entre ses mains le  médaillon qu'il portait en permanence autour du coup par l'intermédiaire d'une chaîne, le  seul souvenir de ses parents. Cela le rassurait dans ses moments de doutes, il lui donnait la force et le courage de toujours avancer de ne jamais baisser les bras quelle que  soit la situation. Il ne volait pas pour le plaisir mais pour survivre, la moindre erreur pouvait lui être fatale et il en était conscient. Malgré son jeune âge,le petit garçon n'en était pas à son coup d'essai, il avait passé la moitié de son existence à vivre dans l'errance et avait donc appris par la force des choses à se débrouiller seul très vite. "Les gros poissons mangent les petits, dans ce monde il n'y a pas de place pour les faibles" Telle était la devise de Royal Dayce la capitale du royaume des humains, et il faisait ce qu'il fallait pour tirer son épingle du jeu. Il n'avait pas toujours eu ce train de vie. Jusqu'à ses 6 ans il n'avait manqué de rien, ni du confort d'un foyer chaleureux ni de l'éducation que l'on réserve aux enfants de bonnes familles dès leurs plus jeunes âges, ni de l'amour d'une mère et d'un père. Mais cette vie avait volé en éclat en l'espace d'une soirée,  un carnage sans nom dont il fut le seul rescapé. De cette nuit-là qui l'avait profondément marqué à jamais, il ne gardait dans sa mémoire qu'une seule chose,  le regard de l'homme qu'il haïssait le plus au monde. Gris et profond, il avait eu la sensation que celui-ci était capable de voir au-delà des choses, au-delà des simples apparences. Jamais plus depuis ce jour, il n'avait vu quelque chose d'aussi terrifiant.
Kael se déplaçait telle une ombre, silencieuse et invisible dans la nuit. Un amas de guenilles lui recouvrait les épaules, ses longs cheveux blonds et sales ruisselants de pluie étaient attachés à l'arrière en une queue de cheval pour ne pas lui tomber devant les yeux. Des fines bottes elfiques lui permettaient de se mouvoir sans quasiment émettre aucun son. C'était son bien le plus précieux après son médaillon. Il avait dépensé toutes ses économies durement acquises pour se les procurer mais elles étaient un outil indispensable pour un jeune voleur. Sa victime tourna sur la droite. C'était semble-t-il un vieil homme grassouillet et dégarni sur le sommet du crâne qui selon ses observations et le serpent brodé sur le dos de sa cape appartenait à une riche famille de la capitale. Il trimballait péniblement à chaque main deux sacs en toiles de jutes dont Kael ignorait le contenu. Mais c'est le sac en bandoulière qui attira l'attention du jeune garçon. Il connaissait ces rues comme les poches trouées de son froc. Calant ses pas sur ceux du gros bourgeois il attendit le bon moment, tout se jouerait en une fraction de seconde et il lui faudrait agir tout aussi rapidement.
Kael sortit de sa ceinture un petit couteau usé mais aiguisé par ses soins et s'avança jusqu'à être à un pas de sa proie, il leva le bras armé. Le vieil homme soufflait comme un goret sous l'effort que lui demandait de porter ses sacs. Aussi ne se rendit-il compte de rien sur le moment lorsque la lanière de son sac en bandoulière se rompit, tranchée nette par la lame d'un couteau. Lorsqu'il s'aperçut quelques instants plus tard de la perte de sa précieuse sacoche, le voleur était déjà bien loin.

Ne prenant pas le temps d'observer ce que contenait son butin et l'adrénaline du au larcin toujours bien présente, Kael s'aventura dans l'obscurité de la ville. Jusqu'au abords de Central park. Là, il s'arrêta un instant, laissant tomber la précieuse sacoche sur le sol boueux. Jamais ils ne le laisseraient rentrer dans les bas fonds sans se faire fouiller avec un sac aussi tape à l'œil.S'assurant qu'il était bien à l'abri des regards le jeune garçon prit deux bonnes minutes à le souiller de telle sorte que celui-ci ne dénote pas avec son apparence misérable. Puis il se dirigea vers le centre du parc où se trouvait un petit kiosque gardé par deux individus.
"Hé petit c'est à cette heure là qu'on rentre?" Beugla un des deux veilleurs qui semblait être d'humeur massacrante en voyant s'approcher Kael.
Celui-ci regarda ses propres pieds (qui ne l'étaient pas tant) en continuant à s'approcher. Les gardiens lui avaient toujours fait peur. Surtout le grand chauve avec un œil en moins qui venait de crier. C'était une montagne de muscles, le visage couvert de cicatrices et le regard mauvais.
"Tu crois qu'on est à ton service petit morveux? c'est la belle vie hein ? on rentre et on sort quand on veut ! je crois qu'on va se prendre une petite commission cette fois pas vrai Morik ? proposa le géant à son collègue.
Le deuxième garde était lui aussi impressionnant mais il dégageait davantage de calme et de sérénité. Bien qu'il soit intimidant il n'avait jamais été mauvais avec qui que ce soit.
Kael serra instinctivement la sacoche boueuse contre lui, ce geste n'échappa pas au colosse.
"C'est quoi que tu caches petit ? montre moi ! grogna-t-il en saisissant le sac de Kael.
Celui-ci tenta de se dégager mais c'était peine perdue. Il ne pouvait rien faire, lui un garçon de douze ans face à ce monstre à la force surhumaine.
"Arrête toi Magmar" intervint  l'autre garde. Il n'avait pas haussé le ton mais l'atmosphère avait changé, mieux valait ne pas le contrarier et même le dit Magmar le comprenait. Il lâcha immédiatement Kael. Un bref instant troublé, Magmar lança ensuite un regard assassin à destination de l'enfant.
"Ton bras" continua Morik à l'attention du jeune garçon.
Kael tremblant; retroussa sa manche droite et montra à l'homme devant lui son tatouage marqué au fer rouge. Il représentait les lettres RdR. Ça signifiait qu'il était au service et sous la protection du Roi des rats. Habitant des souterrains de la capitale, du bas-monde comme on l'appelait.
Les veilleurs s'écartèrent et laissèrent entrer Kael dans le Kiosque puis refermèrent la porte derrière lui.
Des torches sur les murs éclairaient la minuscule salle. Sur une table étaient entreposées plusieurs caisses remplies de centaines de torches prêtes à être allumées. Kael s'en saisit d'une et l'alluma. Au fond de la salle, un escalier s'enfonçait dans les profondeurs. C'était l'un des rares chemins d'accès au bas-monde que Kael connaissait, c'était là qu'il vivait désormais. Il s'y engouffra descendant de dix mètres de profondeur. L'escalier débouchait sur un immense hall de près d'un hectare qui grouillait de vie, le temps n'avait pas de pouvoir sur le bas-monde, quelque soit l'heure de la journée, il y faisait toujours nuit.
On y trouvait des étales de marchands exposant toutes sortes de nourritures, plus ou moins fraîches, mais aussi des vendeurs d'armes, d'équipements, d'animaux en tout genre. S'il n'y avait pas eu cette obscurité pesante et ce plafond rocheux à 5 mètres au-dessus de leurs têtes, on se serait cru dans un quartier mal famé de la surface. De nombreuses galeries partaient du hall, Kael s'introduit dans l'une d'entre elles pour rejoindre ce qu'il considérait comme son "chez lui."
Les axes principaux étaient continuellement éclairés par des braseros et des torches de feu éternels magiques. Mais plus on s'éloignait des zones les plus vivantes et plus on empruntait des galeries qui s'enfonçaient encore davantage dans le bas-monde moins les éclairages étaient présents. Au bout d'un moment le jeune garçon n'était plus éclairé que par sa torche et cela faisait quelques minutes qu'il n'avait plus croisé personne. Au début pavé, le sol était maintenant brute, il en était de même pour les murs, taillés dans le hall et ses environs, mais rocheux, inégaux dans les galeries lointaines. Kael s'était trouvé un petit havre de paix qu'il partageait avec un autre garçon de son âge, à plusieurs kilomètres du hall. Ensemble, ils avaient créé un petit campement fonctionnel dans une petite cavité. Aussi loin de toutes civilisations ils ne risquaient pas d'être dérangé car seuls eux deux connaissaient le chemin pour s'y rendre dans ce labyrinthe que formait le bas-monde.
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Message par Bob l'écriviste Lun 18 Jan - 20:24

Ils avaient emménagé dans une cavité d'une cinquantaine de mètres carrés et avaient au fur et à mesure du temps pu l'étoffer pour la rendre la plus confortable et fonctionnelle possible. Le tout était éclairé à l'aide de torches à fibron dites de feu éternel disséminées de part et d'autre de la base. Le fibron était une laine très particulière appartenant à l'un des plus dangereux prédateurs du bas-monde: le véolion. Un énorme fauve à l'épaisse fourrure sombre. Cette laine avait la particularité une fois enflammée de ne jamais cesser de se consumer sans jamais produire la moindre fumée (à moins de la noyer mais à partir de ce moment-là elle n'était plus d'aucune utilité ) ce qui en faisait une ressource d'une grande rareté. La manière la plus simple et sûre de se débarrasser d'un véolion était d'y mettre le feu.. Il arrivait cependant de retrouver quelques touffes de fibron sur les parois des dédales du bas-monde. Ainsi Kael et son compagnon Alen de part leurs escapades avaient pu en collecter et en agrémenter leur demeure. Posséder le feu était indispensable. Il offrait la vision, la protection contre les prédateurs qui la craignaient, il permettait de cuire leurs aliments et également de maintenir une température acceptable au sein de leur camp.

L’entrée était exiguë et, un homme adulte aurait eu des difficultés à pénétrer dans leur cavité ce qui leur offrait une relative protection. Elle ouvrait sur un long couloir éclairé qui desservait différentes pièces. Directement sur la gauche laissée dans l’obscurité la première salle était munie de deux paillasses et couvertures en laine destiné uniquement aux moments de repos. Sur la droite une petite pièce au plafond assez bas leur servait d’entrepôt pour toutes leurs provisions, vêture et équipements en tout genre. Au fond du couloir, ils avaient aménagé un salon au confort relatif éclairé par des torches à fibron. Au fond un feu du même type crépitait et permettait à la pièce de maintenir une atmosphère chaleureuse et réconfortante.
Alen était sûrement partit en exploration comme ils avaient l’habitude de le faire. L’oisiveté était fatale tout particulièrement dans un coin si reculé du bas-monde. Il fallait sans cesse ravitailler le camp en nourriture, équipements ou informations.
Kael s’affala sur un pouf fait maison auprès du feu. Il était temps pour lui de découvrir et savourer les bénéfices de son butin durement acquis plus tôt dans la nuit du monde d’en haut.

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Message par Bob l'écriviste Mer 20 Jan - 19:14

C'est à ce moment précis qu'Alen fit son apparition. C'était un petit garçon d'une douzaine d'années petit et frêle pour son âge doté d'une longue chevelure roux foncée attaché en queue de cheval. Il aurait très bien pu passer pour une fillette. Comme à son habitude son visage parsemé de tache de rousseur reflétait de la bienveillance et de l'entrain. Malgré la dureté et la précarité de la vie qu'il menait, il observait toujours le monde de manière positive voyant le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide. Avec l'innocence et la naïveté d'un enfant de son âge.
-"Salut frérot !" s'exclama t'il en voyant Kael assis confortablement devant le feu. -"Je me demandais si tu allais finir par rentrer, sacré expédition non?"
Sans lui laisser le temps de répondre il enchaîna -" je m'étais mis à patrouiller en attendant ton retour, j'ai entendu des bruits suspects il y a quelques heures et comme je ne t'ai pas vu rentrer je me suis dit que tu avais peut être eu des problèmes ? Il lui vouait une véritable admiration. Kael excellait dans à peu près tous les domaines et s'ils avaient survécu ici jusqu'à aujourd'hui c'était en grande partie grâce à son savoir et ses compétences.
Kael le regarda heureux de le revoir en bonne forme mais également gêné de lui avoir causé du souci. Alen était son ami, son confident et bien plus que ça, une de ses raisons de vivre. Il s'était rencontré la première fois qu'il était descendu dans le bas-monde. A l'époque il était n'était âgé que de 6 ans il s'y était réfugié ne sachant pas où aller. Ce qu'il y découvrit l'horrifia. La noirceur de l'humanité, son côté sombre au sens propre comme au figuré. Puis leurs regards s'étaient croisés. Captif dans une grande cage en fer avec d'autres enfants de son âge et malgré sa situation critique Alen lui avait souri comme personne ne lui avait souri depuis des mois. A partir de cet instant il avait décidé que leurs destins seraient liés. Il fallut quelques jours à Kael pour élaborer un plan pour libérer le petit enfant. Lorsqu'il souhaitait vraiment quelque chose, il parvenait toujours à ses fins.
Peu importe la manière.
Le marchand d'esclaves perdit tout ce jour-là. Y compris sa propre vie.
-"Désolé frérot, je me suis aventuré à l'extérieur j'avais besoin de ressentir le l'odeur du vent et la chaleur des rayons du soleil." s'excuse Kael
-"On ira vivre la haut un jour ? demanda Alen plein d'espoir
Kael éclata de rire "Oui et plus tôt que tu ne le croit. Regarde ce que j'ai trouvé" dit-il en désignant la sacoche qu'il s'apprêtait à ouvrir.
Elle avait l'air désormais assez miteuse avec une épaisse couche de boue séchée.
Alen écarquilla les yeux "-Ya quoi dans ce sac ?"
-" aucune idée on va le découvrir ensemble mais son ancien propriétaire avait l'air d'y tenir" dit Kael avec un sourir malicieux
Ouvrant le sac, Kael glissa une main dedans et ressortit une petite bourse.
-" ça commence bien" commença t'il en examinant le contenu " il y a même une pièce d'or !
Les deux amis se regardèrent l'air surexcité
-"plus tôt que tu ne le croit" répéta Kael
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